Lors de la création d'un produit structuré, l'investisseur définit un certain nombre de caractéristiques à l'émetteur. Parmi celles-ci, on retrouve le montant de souscription envisagé ou intention de collecte, c'est-à-dire le montant initial que l'investisseur souhaite investir dans le produit. Ce montant n'est pour autant pas définitif : il peut être augmenté ou diminué plus tard, mais dans le cas d'une réduction du montant initial, cela peut engendrer des coûts.
Lorsqu'un investisseur veut lancer un produit structuré, l'émetteur doit se protéger contre le risque - se couvrir - en conséquence. En effet, il supporte mécaniquement le risque opposé au pari de l'investisseur. Par exemple, pour un Autocall où l'investisseur parie sur une hausse du sous-jacent, l'émetteur va devoir acheter et vendre des options ainsi qu'une certaine quantité du sous-jacent. En effet, l'émetteur ne peut pas être dépendant de la vision du marché des différents investisseurs. Son objectif est de réaliser une marge au lancement du produit et de la conserver voire de l'améliorer grâce à sa bonne gestion du risque en fonction des fluctuations du marché.
Les intentions minimales de souscription dépendent de l'enveloppe choisie par l'investisseur et de la capacité des émetteurs. Les émetteurs proposent souvent des produits à partir de 50,000€, qui peuvent être souscrit sur des comptes-titres. Pour des contrats d'assurance vie française, il est généralement requis entre 500.000€ et 1.000.000€ minimum selon les compagnies. Pour des contrats d'assurance vie luxembourgeoise, le montant minimum sera plus souple, en général entre 100.000€ et 250.000€.
Néanmoins, il est possible pour un investisseur ne rassemblant pas l'enveloppe nécessaire de se grouper avec d'autres investisseurs pour atteindre l'intention de collecte minimale.
Pour de multiples raisons, l'investisseur peut ne pas réunir la totalité de son intention de collecte initiale. Dans ce cas, à la fin de la commercialisation, le montant non collecté et déjà couvert par l'émetteur devra être débouclé - c'est-à-dire annulé - et des frais potentiels engagés à la charge de l’investisseur. Si les paramètres de marché à ce moment donné sont favorables, cela peut générer un gain pour l'émetteur. Ce gain ne sera généralement pas rendu à l'investisseur mais conservé par l'émetteur pour le risque qu'il a pris. A l'inverse, si les conditions sont défavorables, l'émetteur enregistre une perte. En fonction du montant engagé et des relations entre l'émetteur et l'investisseur - ou l'intermédiaire, c'est-à-dire l'interlocuteur entre émetteur et investisseur - la perte sera déduite de la commission de distribution, partagée ou annulée.
En règle générale, l'investisseur a une visibilité durant toute la période de commercialisation sur le montant souscrit par les clients finaux. Ainsi, il est possible d’anticiper et de permettre à d’autres investisseurs d’investir dans le produit pour remplir l'enveloppe initiale et ainsi éviter les frais potentiels.
Néanmoins, les investisseurs maîtrisent leurs risques et le pourcentage de cas où les collectes ne sont pas remplies reste faible.
Durant la période de commercialisation, il est fréquent que l'enveloppe soit sur souscrite, soit par l'investisseur initial soit par d’autres investisseurs à qui le produit a été proposé. Dans ce cas, l'émetteur va devoir couvrir un montant supplémentaire basé sur les conditions de marché du moment. Étant donné qu'un investisseur ne peut pas être pénalisé par rapport à un autre, les seules variables pouvant être impactées sont donc la commission de distribution - l'upfront - et plus rarement le prix de souscription. Si depuis le lancement du produit, le marché est en baisse et que mécaniquement la volatilité est en hausse, la rémunération augmente. A l'inverse, si le marché est en hausse et que la volatilité est en baisse, l’upfront sera a priori plus faible.
Le niveau de référence initial du sous-jacent - strike - peut être défini le jour du lancement du produit pendant ou à la fin de la période de commercialisation. Tant qu'aucun strike n'est défini, la sensibilité de l’upfront aux fluctuations de marché est moindre. C'est la raison pour laquelle dans les grandes campagnes de collecte en assurance-vie le strike est fixé à la fin de la période de commercialisation.
La volatilité du sous-jacent, ses éventuels dividendes mais aussi les taux d'intérêts impactent le prix mais pas la hausse ou la baisse du sous-jacent à proprement parler.
Une fois le niveau initial défini, le produit reste sensible aux fluctuations de ces paramètres mais aussi principalement à l'évolution du sous-jacent. Pour un produit bullish, si le sous-jacent performe bien depuis son strike, il est moins intéressant pour le distributeur de continuer la collecte car son upfront sera inférieur. Dans le cas où la collecte est inférieure au montant prévu, la perte potentielle est quant à elle plus faible.
Lorsqu'un investisseur veut lancer un produit structuré, l'émetteur doit se protéger contre le risque - se couvrir - en conséquence. Pour de multiples raisons, l'investisseur peut ne pas réussir à réunir la totalité de son intention de collecte initiale. Dans ce cas, à la fin de la commercialisation, le montant non collecté et déjà couvert par l'émetteur devra être débouclé. A l'inverse, il est fréquent que l'enveloppe soit sur souscrite, soit par l'investisseur initial soit par d’autres investisseurs à qui le produit a été proposé. Dans ce cas, l'émetteur va devoir couvrir un montant supplémentaire basé sur les conditions de marché du moment.
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