Le marché secondaire est le marché de ”l’occasion” des produits structurés. Les produits ont déjà été émis et ont une valeur de référence – la valeur liquidative – qui va varier dans le temps, principalement en fonction du cours du sous-jacent.
Le marché primaire correspond au jour où le produit est lancé. Les conditions y sont fixées définitivement. Pendant la période de commercialisation du produit, il se trouve sur le marché gris. Seules les conditions d'upfront changent en fonction de différents paramètres (cours du sous-jacent, niveau de la volatilité et des taux, dividendes...) bien que le produit n'ait pas encore de cours de référence – le strike. Après l’émission du produit, il est sur le marché secondaire.
Sur le marché secondaire, les produits structurés ont donc une valeur liquidative ou mark to market value. Elle correspond au prix d’achat ou de revente d’un produit sur le marché secondaire. Les produits structurés sont la combinaison d'obligations et d'options. Ces deux composantes influencent différemment la valeur liquidative du produit.
Les obligations seront sensibles à l’évolution des taux d’intérêt. S’ils sont en hausse, la valeur de la partie obligataire baisse.
Les options – qui sont des instruments financiers dérivés – sont sensibles à plusieurs paramètres appelés "grecs". Ce sont des notions qui découlent des mathématiques financières et des modèles d’évaluation des options. Ils reflètent l’impact sur le prix d’une variation d’un paramètre :
Le marché secondaire est une source d’opportunités pour les investisseurs. Si le sous-jacent a progressé depuis le lancement du produit, il est possible que la valeur liquidative soit supérieure à 100% car les probabilités de rendement sont également plus élevées. L’investisseur supporte alors moins de risques. Dans le cas inverse, si le sous-jacent a baissé, le marché secondaire est synonyme de bonnes affaires. Il ne faut néanmoins pas oublier que le pourcentage d'augmentation doit être supérieure à celui d'une baisse pour revenir au niveau initial : par exemple, lorsqu'un sous-jacent a baissé de 50% par rapport à son niveau initial, il doit augmenter de 100% pour revenir à son niveau de départ.
La plupart des produits achetés sur le marché secondaire sont revendus avant leur maturité pour des raisons d’opportunités d’achat ou de vente selon la fluctuation de la valeur liquidative.
Le marché secondaire reste réservé à des investisseurs avertis : les prix bougent très vite. Entre le moment où l’on soumet l’ordre et le moment où il est exécuté – donc que le produit est acheté ou vendu –, il y a souvent un délai de 24h pendant lequel les conditions évoluent.
Sur le marché secondaire, le produit peut être revendu à tout moment. Le prix auquel l'émetteur s'engage à racheter le produit à un investisseur le détenant en portefeuille est le prix d'achat – bid price – et le prix auquel il propose de le vendre à un investisseur intéressé est le prix à l'offre – offer price –. Il existe une fourchette réglementaire de 1% sur les prix d’achat et de vente présente dans la documentation contractuelle – la termsheet –, hors événement exceptionnel. Cette fourchette permet à l’émetteur de réaliser une marge sur l’opération.
Contrairement à d’autres classes d’actifs, il n’y a pas besoin de trouver un acheteur pour vendre son produit structuré et inversement. C’est l’émetteur qui est la contrepartie – appelé dealer – il assure la liquidité du produit. Le trader achète ou vend les différents instruments qui composent le produit sur différents marchés en conséquence.
Pour rappel, les frais liés aux produits structurés sont directement intégrés au capital de départ et impactent les conditions (rendement, protection, maturité...). La marge – l'upfront – n’est pas prélevée en surplus de la valeur du produit lors de l'émission.
Afin d'éviter une forte baisse de la valeur liquidative dès le lendemain de l'émission, la marge est amortie linéairement dans le temps, généralement jusqu’à la première date de rappel anticipé. En cas de forte hausse des marchés ou afin d'éviter le risque qu'un client sorte trop vite du produit, les frais peuvent être amortis plus rapidement pour éviter à l'émetteur de subir une perte sur l’upfront payé initialement.
Chaque client a néanmoins la possibilité de piloter son amortissement selon son souhait – en règle générale, entre 3 et 12 mois. Si le client vient à vendre son produit alors que l’amortissement de la marge n’est pas terminé, l’émetteur subit la perte. À l’inverse, si un client souhaite souscrire à un produit avant la fin de l’amortissement, il touchera la marge restante.
Sur le marché secondaire, les produits structurés ont donc une valeur liquidative ou mark to market value. Elle correspond au prix d’achat ou de revente d’un produit sur le marché secondaire. Le marché secondaire est une source d’opportunités pour les investisseurs, qui nécessite néanmoins d'être aguérris – les prix évoluent très vite.
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