La création d’un produit structuré fait intervenir plusieurs types d’acteurs, de la structuration du produit - c’est à dire la fabrication - jusqu’à la souscription par l’investisseur.
Un émetteur est par définition une entité qui émet des titres financiers. Le plus souvent, ce sont les banques de financement et d’investissement - BFI - qui vont émettre les produits structurés. Une BFI est un établissement financier spécialisé dans les opérations de marché, de conseil et d’intermédiation à destination d’autres sociétés. Elle ne s’adresse pas aux particuliers, ce qui est le rôle de la banque commerciale ou de la banque privée.
Au sein de ces BFI, on retrouve plusieurs fonctions liées à la création d’un produit structuré. Toutes sont réunies dans une salle des marchés regroupant les différents opérateurs :
Un appel d’offres consiste à demander une cotation à plusieurs émetteurs pour comparer leurs prix. Bien que la demande porte sur le même produit, tous affichent un prix différent.
En effet, tous les émetteurs ont une notation financière qui va prendre en compte notamment leur solvabilité. Plus la note est basse, plus le risque est important pour l’investisseur et donc plus les conditions du produit doivent être attractives - c’est le couple rendement/risque.
Une autre composante à prendre en compte est le besoin de liquidité des émetteurs, qui va déterminer le taux de financement du produit - appelé funding. Plus une banque a besoin de fonds rapidement, plus son funding est élevé et par conséquent plus les rendements qu'elle propose sont attractifs.
Enfin, l'appréciation des Traders sur la volatilité et les dividendes varie entre les opérateurs - c'est ce que l'on appelle le marquage. Sur la volatilité, le Trader va devoir se couvrir et le coût de sa couverture dépendra de son marquage de la volatilité. Sur les dividendes, il appliquera une décote plus ou moins importante par rapport aux dividendes annoncés par l'entreprise dont l’action est le sous-jacent du produit structuré. Plus la décote est élevée, moins les coupons proposés seront attractifs.
A noter, certaines BFI ont développé, notamment sur le marché français, des franchises commerciales mais qui portent un nom différent. Les plus connues sont Adequity (Société Générale), Privalto (BNP Paribas), Agapan Solutions (Natixis), Jinko (Crédit Mutuel IM).
Les Vendeurs travaillant dans ces structures ne sont pas des intermédiaires car ils sont liés exclusivement à une BFI donnée.
Comme son nom l’indique, l’intermédiaire se positionne entre l’émetteur et le client. On l’appelle également distributeur - le client sera alors le sous-distributeur avant d’atteindre l’investisseur final. Le rôle de l'intermédiaire est principalement de réaliser un appel d’offres pour comparer les prix des émetteurs sur le cahier des charges que son client lui a transmis. Il existe différents types d’intermédiaires.
Un intermédiaire ne peut pas proposer un meilleur prix à un client qui demanderait la même cotation à un émetteur en direct. L’une de leur valeur ajoutée est qu’il est compliqué d’ouvrir des relations avec un grand nombre d’émetteurs - donc de pouvoir effectuer des cotations avec eux. Il donne ainsi accès aux salles de marché afin de faire bénéficier des meilleures conditions aux clients.
Lors d’un appel d’offres, si une même demande parvient à un émetteur donné via deux intermédiaires différents, la BFI communiquera la même cotation aux deux et ce peu importe si l'intermédiaire A est un meilleur client que l'intermédiaire B ou s’il réalise habituellement un plus gros volume d’affaires. Vis à vis du client ayant sollicité l’appel d’offres, la seule différence de cotation sera le résultat de la politique de marge entre les deux intermédiaires.
Tous les acteurs impliqués dans la création d’un produit structuré vont prendre une marge.
La marge de l’émetteur peut être qualifiée de soft money. Elle ne sera réalisée que lorsque le produit se termine : selon les positions prises par le trader lors de la création du produit, elle peut s'accroître ou diminuer.
Les intermédiaires ont une rémunération dite hard cash. Ils prennent une commission concrète, définie à la création du produit. Elle peut prendre plusieurs formes :
La création d’un produit structuré fait intervenir plusieurs types d’acteurs, de la structuration du produit - c’est à dire la fabrication - jusqu’à la souscription par l’investisseur. Un émetteur est par définition une entité qui émet des titres financiers. Le plus souvent, ce sont les banques de financement et d’investissement (BFI) qui vont émettre les produits structurés. Comme son nom l’indique, l’intermédiaire se positionne entre l’émetteur et le client. On l’appelle également distributeur - le client sera alors le sous-distributeur avant d’atteindre l’investisseur final. Le rôle de l'intermédiaire est principalement de réaliser un appel d’offres pour comparer les prix des émetteurs sur le cahier des charges que son client lui a transmis. Tous les acteurs impliqués dans la création d’un produit structuré vont prendre une marge.
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